Si le desir, image de la chose,
Que plus on ayme, est du coeur le miroir,
Qui tousjours fait par memoire apparoir
Celle, ou l’esprit de ma vie repose,
A quelle fin mon vain vouloir propose
De m’esloingner de ce, qui plus me suyt?
Plus fuit le Cerf, & plus on le poursuyt,
Pour mieulx le rendre, aux rhetz de servitude:
Plus je m’absente, & plus le mal s’ensuyt
De ce doulx bien, Dieu de l’amaritude.